Résumé
Description
Cet article est extrait du chapitre 13 du dernier ouvrage du Dr J-L RAYMOND, « Orthopédique systémique des classes III » Ed. Empresa- 2023
La forme standard de la mentonnière des masques faciaux n'épouse pas parfaitement la forme particulière du menton de l’hyperdivergent qui est plus « pointue ». De fait, la pression sur les téguments est inégalement répartie. Les contraintes sont habituellement plus fortes en regard des apophyses génies sur lesquelles s’insèrent les muscles digastriques. Leur position, relativement superficielle, conjuguée à leurs contractions fréquentes, notamment lors des nombreuses déglutitions, les exposent à des compressions à l’origine d’éventuelles blessures de la peau.
La zone critique se situe à environ 1,5 à 2 cm en arrière de la pointe du menton. La blessure apparait plus souvent lorsque la direction de traction est trop oblique (plus de 30°) et la force de traction supérieure à 400 g.
Sans être grave en soi, elle est problématique car elle commande l'arrêt temporaire du masque (environ 1 semaine) ce qui n’est jamais bon. S’en suit parfois, l’arrêt définitif du traitement décidé soit par le praticien « novice en orthopédie » et trop inquiet de la suite, soit par le patient ou ses parents qui craignent de nouvelles blessures...Bref, il faut éviter ce problème à tout prix.
C’est pourquoi, des consignes strictes de maintenance sont données aux patients et aux parents, lors de la pose, pour qu’ils préviennent ou signalent rapidement la moindre irritation. Quant au clinicien, il portera une attention particulière lors des premières consultations à cette zone critique. [...]
Plus pragmatique, en prévention de ce risque singulier aux hyperdivergents, nous conseillons de réaliser, lors de la pose du masque, une décharge en regard de la zone à risque : on meule l’intrados de l’appui mentonnier afin d’élimer le matériau sur une épaisseur d’environ 1 mm et sur une surface d’1 cm2.
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